Encore une manière d'utiliser le transfert de toner employé initialement pour graver des circuits imprimés, et déjà détourné pour graver des gobos dans du métal. Cette fois-ci, il s'agit de graver des textes ou des dessins sur de l'aluminium.
Le procédé reste identique : on transfère le toner d'un dessin -préalablement imprimé sur une feuille de papier- sur le morceau d'aluminium au moyen d'un fer à repasser. La gravure chimique dans du perchlorure de fer n'attaquera ainsi que les parties non recouvertes de toner.
Exemple d'utilisation : étiquettes nominatives pour cadeaux de Noël (manque le trou pour le bolduc !)
Les ingrédients. (Ajoutez un fer à repasser !)
Application de l'aluminium sur le papier pour le chauffer une première fois.
Ensuite retourner et chauffer à nouveau.
Le moment délicat : décoller progressivement le papier tout en chauffant.
Résultat après trempage dans du perchlorure.
L'alu est quand même bouffé malgré le masque de toner et l'ajout de traits au marqueur.
Si ça semble simple comme ça, en pratique ça s'avère un poil plus compliqué, car le toner adhère très mal à l'aluminium. Même bien nettoyé à la laine d'acier, ou bien brossé ou encore griffé au papier de verre, le toner a du mal à tenir sur le métal. Probablement un problème de traitement de surface (anodisation ?) Le seul moyen efficace pour les pièces récalcitrantes est, après chauffage, de soulever le papier que l'on libère progressivement en faisant glisser le fer. C'est un coup de main à prendre, et ça nécessite de nombreux essais (ratés).
Ce qui semble dicter la réussite de l'opération :
Pour parachever le transfert qui ne reste que partiel, il faut recouvrir les zones claires avec un marqueur indélébile. Choisir un marqueur qui laisse beaucoup d'encre. Ceci dit, ça ne protège que très peu l'alu... Le dos sera recouvert d'un bout de scotch d'électricien par exemple. La tranche n'aura pas besoin de protection particulière, au contraire : ça ébavurera les bords !
La gravure en elle-même n'a rien de sorcier : le trempage dans un peu de perchlorure de fer durant quelques secondes suffit. Pas besoin de chauffer ou d'agiter le perchlo, la réaction est suffisamment vive. Attention aux vapeurs. Avec le toner qui adhère moyennement, une durée de 20 secondes semble un bon compromis (25 secondes maximum).
La gravure est loin d'être parfaite, car elle attaque des zones protégées, malgré le masque de toner et les traits de marqueur.
Pour rendre plus visible la gravure, passez un trait de marqueur de couleur dans les creux des motifs.
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- Le perchlorure de fer tâche de manière irréversible tout ce qu'il souille.
- Un fer à repasser... ça brûle !
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